Que l’on accepte ou non le système de culture utilisé par Monsanto, l’association de l’innovation technologique à la stratégie d’une firme et à son histoire relève d’une manipulation. Mais le sujet mérite d’être repris car maintenant on mesure l’ampleur des difficultés qui attendent le système agro-industriel.

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Le refus des options innovantes seules capables de contenir les coûts de production des matières premières et d’adapter les offres alimentaires à la compétitivité mise en œuvre dans les pays émergents, témoigne du degré de confusion des Français endormis dans la précaution.

Ce système dont dépendent 15 millions de personnes doit répondre à trois objectifs : d’abord, intensifier l’offre alimentaire en quantité et qualité nutritionnelle à coût réduit ; ensuite, engager l’aide technique au tiers-monde pour qu’il trouve son équilibre alimentaire ; enfin, consolider la photosynthèse qui fournit l’oxygène nécessaire à la vie.

Qu’on ne s’y trompe pas ; ces trois objectifs imposent une agriculture technologique. Les substitutions des facteurs de production ne peuvent pas dépendre de slogans parce que ces facteurs sont liés à la cohérence qui existe entre le sol, le climat, la plante, l’animal obtenue à partir des combinaisons techniques qui relient la physique, la chimie, la biologie et la génétique.

La production agricole est le résultat d’une industrie lourde qui exige anticipation, technicité, gestion, disponibilité humaine permanente, capitaux et commerce.

Le Président de la république a lancé le projet d’un partenariat mondial face à la famine. Le projet est à réussir ; pour cela, la France n’y jouera son rôle que si elle répond aux réalités technologiques et sociologiques et remet à leur place les utilisateurs de l’imposture.

Edouard Fabre, Président de la Société Centrale d’Agriculture de l’Aveyron

SAF Club du Rouergue

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